Comment répondre avec précision à une telle question ? Si l'on constate la réalité des choses actuellement, on peut en déduire que par ces temps de crise, les avis demeurent plutôt partagés. Pour les Etats-Unis et l'Europe, l'idée circule comme quoi, en émettant une monnaie qui, pour ainsi dire, n'aurait pas de vraie valeur, conviendrait pour résoudre la crise de la dette. Pour des pays émergents, telles la Chine et la Russie, il serait préférable d'opter dans des valeurs tangibles, aux dires de leurs investisseurs et de leurs banques centrales. C'est probablement dans cette optique que ces pays, cherchant à échapper à la dépendance du dollar et de l'euro, se constituent, d'une façon impressionnante, des réserves d'or physique. Si l'on remonte à l'année 2010, on s'aperçoit que la demande mondiale d'or a atteint 4330 tonnes. De ce chiffre, il faut savoir que 38 % des investisseurs en ont fait l'acquisition, alors que, dans le même temps, les bijoutiers se sont pris 50 %. Rappelons néanmoins qu'en l'an 2000, le taux des investisseurs n'était que de 4 %. Parallèlement à la hausse de la demande mondiale d'or, le prix de l'once a également été de la partie. En effet, nous pouvons nous remémorer le fameux pic de son cours, ce 6 septembre 2011, où il atteignait 1921,15 dollars. Nous nous trouvions là dans une progression de 27 %. Curieusement, voire paradoxalement, le précieux métal ne rapporte ni dividende, ni intérêts. Dans ces conditions, on serait en droit de se demander s'il ne vaudrait pas mieux placer ses investissements dans des obligations ou des actions. Dans la réalité, il nous faut tenir compte que l'or garantit néanmoins des gains en capital et rassure les banques centrales, surtout au moment où les marchés plongent. C'est donc bien de sa tangibilité que l'or tire sa vraie valeur.