Tant que les matières premières tournent en cycle fermé – c’est à dire qu’elles font l’objet d’un recyclage systématique – leur prix ne risque pas d’enregistrer d’augmentation notable. Pourtant, l’argent diffère en ce que ses frais de recyclage sont si élevés que les industriels ne le recyclent jamais.
Par conséquent, les réserves n’étant pas illimitées il est évident que le prix du métal gris va augmenter à court terme, d’autant plus du fait de l’essor de l’industrie photovoltaïque très gourmande en argent. La faiblesse du dollar pourrait aussi donner lieu à une augmentation du métal gris sachant que la majorité des matières premières se négocient en billets verts. D’autre part, on observe qu’un dollar faible est en règle générale, bon pour le marché tandis qu’un dollar fort va diminuer l’aversion au risque des investisseurs qui vont donc se détourner des matières premières et vice versa.
Le cuivre et le pétrole brut sont les deux matières premières à enregistrer les plus gros volumes de transactions. Or, on observe que le cuivre augmente de manière notable depuis la mi-octobre, de même que pour le zinc ou le palladium. On peut donc légitimement se demander si on n’assisterait pas aux prémisses d’une nouvelle tendance haussière pour les matières premières.
Lorsqu’on observe strictement l’argent, on s’aperçoit que celui-ci n’a pas encore entamé de hausse à proprement parler, à l’inverse des autres matières premières citées. Dès lors cela devient un peu plus complexe mais la prochaine tendance pourrait reposer sur un retour des gestionnaires monétaires et gestionnaires d’actifs qui reviendraient sur le marché des matières premières. Ces derniers déclencheraient alors un cycle vertueux en investissant massivement dans les matières premières qui paraissent pour l’heure sous-évaluées.
Dans cette hypothèse, le cuivre avoisinerait les 4 dollars tandis que le pétrole brut passerait de 60 dollars à 80 dollars. Là où ça devient intéressant, c’est que l’argent atteindrait les 20 dollars par once à l’horizon du second semestre 2018 à condition que les investisseurs reviennent vers le cuivre, le pétrole et que le dollar reste faible.