A l’heure ou les cours de l’or en dollars rebondissaient pour aller tester les 1 300 dollars l’once, les cours en euros empruntaient le mouvement inverse. Ils se sont ainsi rapprochés des plus bas de deux semaines tandis que les bons européens enregistraient des hausses.
La BCE a - par l’intermédiaire de deux porte-paroles – fait savoir qu’elle allait lever le pied sur les stimuli monétaires. Après le désordre politique qui régnait encore récemment en Italie, le prix des bons italiens ont diminué plus vite que dans d’autres pays appartenant à l’Union européenne. Ceci a eu pour effet d’accroitre l’écart constaté avec le rendement des Bunds (bons) allemands.
Giuseppe Conte, le chef du gouvernement italien a annoncé des « changements radicaux » pour le pays. Le métal jaune a donc chuté en dessous du niveau de 1 100 euros l’once. C’est la première fois que cela se produit depuis la tentative de constitution d’un nouveau gouvernement en Italie, donc depuis fin mai.
Le résultat de ces élections a évidemment eu pour conséquence de rendre les milieux de la finance européenne pour le moins fébriles. Pour rappel, Giuseppe Conte avait proposé la nomination d’un ministre anti-européen, ce qui avait été refusé par le Président italien. Cette décision avait été suivie d’une hausse des cours qui étaient passés de 1 066 € l’once à la mi-mars à 1 119 € au 30 mai 2018.
A présent que le gouvernement italien semble bel et bien formé, la menace d’une déstabilisation de la zone euro s’éloigne doucement. Reste la défiance des électeurs italiens à l’encontre de la politique européenne qu’ils jugent déconnectée de leur quotidien et en particulier des problèmes qu’ils rencontrent avec l’arrivée massive de migrants. L’Italie pourrait user de ce levier pour faire changer de cap les instances européennes.
L’once d’or s’établit pour l’instant à 1 300,10 € sans l’assurance de voir la crise européenne définitivement enterrée.