Selon certaines sources, assez divergentes par ailleurs, il semble bien que les vrais inventeurs de la monnaie soient les Lydiens. Pour Xénophane de Colophon, qui vivait au début du VIème siècle avant J.-C., ce sont bien les Lydiens qui ont battu monnaie les premiers. Ses propos ont été confirmés par Hérodote lui-même. Celui-ci écrivait qu'il ne faisait aucun doute quant à l'invention de la monnaie par les Lydiens, pour leur usage. Les premières frappes concernaient des pièces de monnaie, constituées d'or et d'argent. Le métal ainsi composé s'appelait l'électrum. Ces pièces, en ce métal, circulaient ainsi jusqu'à l'arrivée de Crésus, qui imposa la confection de la monnaie en or, exclusivement. Chacun connaît la légende selon laquelle Crésus puisa l'or du fleuve Pactole, pour les faire fondre. On ne doit pas s'étonner alors de l'expression "toucher le pactole". Il faut savoir que les monnaies lydiennes avaient la particularité d'être frappées sous la forme de ce que l'on appelait une frappe incluse, un style peu courant, sans inscription. Néanmoins, grâce à ce procédé, ces pièces permirent de dégager les échanges commerciaux et, partant, constituèrent une réelle révolution dans les moyens de paiement. Comme pour prouver un peu plus l'intérêt de ces pièces, celles-ci commencèrent à voyager en direction de la Grèce, puis en Macédoine et, par l'arrivée d'Alexandre le Grand, dans le bassin méditerranéen. Pourtant, si l'on se souvient, les choses sont différentes à Athènes. Les échanges commerciaux se faisaient plus volontiers en monnaie d'argent qu'en celle de l'or. Et pour cause: les monnaies en or étaient plutôt rares. En utilisant les pièces de monnaie en or, voire en bimétal, la Lydie et l’Asie Mineure généraient ainsi une véritable rupture. Mais l'homme étant un guerrier par définition, Athènes, pendant les périodes d'hostilité, battait des monnaies en or, qui pouvaient valoir jusqu'à vingt fois le drachme, monnaie faisant référence à cette époque.