Une inquiétude encore récemment partagée par les initiés du métal précieux mais maintenant reléguée à l’histoire ancienne voulait que nous ayons quasiment épuisé les gisements aurifères mondiaux.
C’est donc enthousiastes et rassurés qu’ils ont accueilli la nouvelle de la découverte d’un méga gisement aurifère dans les profondeurs de l’empire du Milieu. Cette découverte fait date dans l’Histoire, bien que les années précédentes aient aussi été marquées par la découverte de filons d’envergure, notamment au Niger en avril 2014.
La fréquence à laquelle on semble faire mouche et tomber sur ces gisements paraît être en constante augmentation, l’explication réside dans l’avancement des technologies de forage. Celles-ci rendent accessibles des poches profondément enfouies sous terre, une prouesse qui ferait pâlir d’envie n’importe quel chercheur du siècle dernier voire des trois dernières décennies.
Découverte de taille
Cette fois-ci, c’est à l’est de la Chine, dans la province de Shandong que cette trouvaille a été mise au jour par un mastodonte de la production d’or, la Shandong Gold Group Company. Elle se place en seconde place du pays en terme de production, juste derrière Zijin Mining le leader du secteur.
Selon les experts de l’entreprise minière, la quantité d’or contenue dans la mine Xiling serait comprise entre 383 et 550 tonnes, ce chiffre varierait en fonction du mode d’exploitation choisi. Quelle que soit la quantité remontée à la surface, une chose est sûre : les réserves d’or chinoises vont connaître une augmentation record.
Cette nouvelle fait l’effet d’un pavé dans la mare à l’heure ou la Chine a clairement affiché sa volonté de se départir de la politique internationale reposant sur la monnaie-dette. Ce serait de récentes assertions faites sur les pratiques douteuses des banques centrales manipulant les cours des métaux précieux qui auraient décidé la Chine à couper les ponts.
C’est dans cette optique d’indépendance que la consigne aurait été donnée aux entreprises d’extraction de redoubler d’effort dans la recherche de gisements domestiques. L’idée étant de parvenir à un stock équivalent à 14000 tonnes à l’horizon 2020, un objectif colossal quand on sait que leur stock s’élève aujourd’hui à 3000 tonnes.
Une politique qui fait des émules
La récente découverte de ce méga gisement a fait taire les partisans de la théorie de la pénurie d’or. Au delà de ça, elle inspire et relance la course au métal précieux. Pour rappel, la Russie s’est elle aussi lancée dans la compétition, faisant fi des conséquences environnementales que pourraient engendrer une telle exploitation. Déjà, de nombreuses voix s’élèvent contre cette exploitation, les détracteurs de cette politique voudraient voir l’or remplacée par des devises sans fondements.
Pourtant, d’autres puissances suivent l’exemple impulsé par la Chine et la Russie, c’est le cas du Canada, dont les coffres sont vides. Ces derniers s’orienteraient dès lors vers la prospection océanique, à une profondeur de 1500 mètres, là encore on doit cette prouesse aux récentes avancées technologiques.
A l’heure ou le système financier tel qu’on le connaît commence à montrer des signes de fatigue, peut on vraiment s’étonner de ce regain d’intérêt des grandes puissances pour le métal précieux ? On peut donc légitimement s’interroger sur la théorie de cette prétendue pénurie, à moins qu’elle ne soit instillée par des gens qui y ont intérêt, notamment ceux qui doivent leur richesse au système actuel.