On note une corrélation étonnante entre hausse des marchés actions et diminution de la demande en or physique. Depuis un mois, les cours de l’or brillent par leur absence de volatilité (hormis quelques hauts enregistrés dont un de quatre semaines mercredi 15/11). On observe cependant une baisse notable de la demande en or physique qui a atteint un plus bas de 8 ans.
Pourtant, cela ne semble pas désarmer les investisseurs qui loin de se ruer sur une vente massive de leur métal jaune, le conservent. En règle générale, la tendance voudrait qu’en de telles circonstances l’or baisse au lieu de stagner, ce qui pousserait les investisseurs à vendre mais il n’en est rien.
Cette posture s’expliquerait du fait du statut d’actif anti-crise de l’or, qui demeure le meilleur moyen de se protéger contre l’exposition aux marchés actions. Ainsi, en 2008 la correction des titres avait engendré une tendance haussière qui avait perduré et ce après que les actions soient revenues à un niveau plus habituel.
En ce sens, la baisse de la demande en or physique n’est pas nécessairement alarmante bien qu’elle puisse se poursuivre pendant plusieurs mois. En effet, la demande semble influencée par l’évolution des prix, ce qui est un cas spécifique à l’or et diffère des autres matières premières. Or, cela fait maintenant une dizaine d’années que l’évolution des prix est dictée par la politique monétaire de la Fed.
En témoigne la baisse des prix constatée l’année dernière qui traduisait en réalité l’attente d’une normalisation des taux par les investisseurs. La hausse annoncée du taux directeur ne devrait donc pas avoir un impact trop important sur les cours, particulièrement avec le successeur de Janet Yellen, Jerome Powell à la tête de la Fed.