Lorsqu’un ponte de l’investissement tel que Jeffrey Gundlash, déclare qu’en 2019 il avait acheté de l’or pour se prémunir contre un éventuel affaiblissement du dollar, cela donne matière à réfléchir…

En regardant de plus près, on s’aperçoit que malgré une « certaine croissance annoncée », les Etats-Unis ont vu leur déficit budgétaire bondir de 26% pour l'exercice 2019, il frôle actuellement les mille milliards de dollars. Les comptes et les échanges commerciaux s’enfoncent chaque jour davantage, ils se compliquent et se détériorent au rythme des décisions, des annonces journalières et des tweets des uns et des autres…

Dans ce contexte où s’ajoute l’accroissement des inégalités et les tensions externes notamment avec la Chine et l’Iran, la Réserve fédérale n’a pas d’autre choix que de laisser libre champ à l’inflation et de maintenir les taux d’intérêt à un niveau très bas pour tenter de faire repartir l’activité économique et trouver un semblant de solution…

La situation reste néanmoins favorable à l’or puisque les cours de celui-ci ont franchi la barre des 1600 $ grâce notamment à la fuite des investisseurs vers des valeurs plus rassurantes et protectrices.

Aujourd’hui, les experts tablent sur 2000 $ l’once, car en réalité l’escalade des tensions au Moyen-Orient et les risques politiques accrus ne sont pas près de s’éteindre. Il est vrai que le très récent accord de « phase 1 » signé entre le pays de l’Oncle Sam et l’Empire du Milieu vient marquer une trêve dans ce douloureux combat commercial, il est vrai aussi qu’il s’agit là d’une simple accalmie, d’une pause, d’un moment qui en général précède… une reprise !