Cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe, plusieurs gouvernements réfléchissent à autoriser des institutions financières à saisir une part du patrimoine de certains épargnants pour se remettre à flot.
Ce n’est pas une découverte : les finances de plusieurs Etats européens sont dans le rouge, certains au point de ne plus pouvoir rembourser leurs dettes, du moins les taux d’intérêt. De cette situation inextricable sont apparus des taux d’intérêt négatifs, jusque là on pourrait croire que seules les banques en pâtissent, ce serait se montrer trop optimiste.
Le problème majeur de ces taux d’intérêt négatifs est que lorsque un épargnant fait une demande de prêt, et que celle-ci est acceptée le client se voit verser des intérêts en même temps que de l’argent. Cette technique n’a comme seule finalité de sauver la banque de la faillite.
A titre d’exemple, si un prêt de 50000 € est accordé à un particulier à un taux négatif de -0,5%, ce dernier touchera 250 € d’intérêt par an juste en ayant contracté ce prêt. C’est ainsi que plusieurs Etats surendettés en sont venus à débattre de la possibilité pour les banques de saisir une partie du patrimoine de leurs clients dans l’optique de se sauver de la banqueroute.
Gel des assurances-vie
Nous en parlions dans un précédent article, dans plusieurs banques françaises récupérer une partie des fonds placée dans une assurance-vie est un véritable chemin de croix, sans parler de l’épargne dans sa totalité, ce qui tient de l’impossible.
Cette mesure censée être provisoire est jusque là, plutôt passée inaperçue, elle avait été mise en place par la loi Sapin 2 votée le 9 décembre 2016. En réalité, elle donnait au ministre des Finances le pouvoir de s’opposer au remboursement total ou partiel de l’épargne.
Plus inquiétant, un texte de loi serait à l’étude et consacré au blocage des comptes bancaires en cas de crise grave. Cette mesure viserait à prévenir ce à quoi nos voisins anglais font référence comme le « bank run », il s’agit du cas de figure ou les clients d’une banque viennent retirer massivement leur argent de leur compte.
Annonce d’une crise imminente ?
On peut évidemment voir dans cette fébrilité les prémisses d’une crise financière imminente à laquelle les Etats se prépareraient de manière à ne pas combler les passifs, ce qui était arrivé en 2007 lors de la crise des subprimes. Cette posture expliquerait l’inflation législative à laquelle nous assistons actuellement.
Ces nouvelles préoccupantes ne concernent que l’Europe mais outre-Atlantique, Donald Trump a déjà libéré les banques de plusieurs des textes de lois qui entravaient leur liberté d’action. Un véritable non-sens quand on sait que c’était justement l’annulation du « pare-feu » promulgué après la crise de 1929 qui avait donné naissance à la crise des subprimes.
Une hausse des taux d’intérêt de la part des banques centrales semble donc improbable voire impossible, il s’agirait en fait d’un miroir aux alouettes censé nous rassurer en donnant une impression de bonne santé économique. En réalité, il n’en est rien le surendettement empêche toute prise de décision en ce sens. Une hausse des taux d’intérêt reviendrait à signer l’arrêt de mort de l’économie mondiale
Seul recours : les métaux précieux
Ainsi ce constat amer veut que les produits d’épargne traditionnels en déclin ne protègent plus votre épargne d’une crise que beaucoup prédisent comme imminente. Seuls l’or et l’argent physique garantiront une protection efficace de votre patrimoine, de par leur liquidité, leur tangibilité, leur résistance à l’inflation et à la déflation.
Aussi, sans vouloir paraître alarmiste, il est important de diversifier son épargne sans pour autant retirer tous ses actifs de la banque pour les placer dans les métaux précieux. Trop nombreux sont les financiers et analystes à tirer la sonnette d’alarme pour qu’il ne se passe rien, difficile de se prononcer sur une date aussi fatidique soit elle mais dans le doute autant être préparé.