Seul l’euro a fait défaut aux cours de l’or et de l’argent qui se sont maintenus dans toutes les autres devises. Cette baisse a fait suite à la décision de la Banque centrale européenne d’abandonner le projet destiné à augmenter l’assouplissement quantitatif. L’assouplissement quantitatif (ou quantitative easing) renvoie à une politique monétaire qui permet à une banque centrale de racheter des titres de dettes en quantités importantes à des acteurs financiers. Ces titres vont des obligations d’entreprises aux titres hypothécaires en passant par les bons du trésor.
Ce type de politique n’est déployé qu’en cas de circonstances exceptionnelles telles que des crises financières ou économiques. Le projet d’augmentation porté par la BCE prévoyait donc une aggravation de la santé économique européenne. Pour l’heure, la BCE s’interdit d’accroître ou de maintenir les achats mensuels prévus par l’assouplissement quantitatif. Celui-ci restera donc au niveau actuel de 30 milliards d’euros par mois, au moins jusqu’à septembre 2018.
En ce qui concerne le yen japonais, le dollar US ou la livre sterling les cours de l’or sont restés quasi inchangés. A l’inverse, l'once de métal jaune est passé sous la barre des 1066 euros après l’annonce de la BCE, ce qui n’était pas arrivé depuis au moins trois mois.
Parallèlement, les marchés attendent l’allocution de Donald Trump quant à l’évolution des tarifs douaniers, celle-ci devrait avoir lieu à 21 h 30 CET. Si les conséquences de cette annonce renforcent les tensions commerciales, l’or pourrait bénéficier de l’augmentation de l’aversion au risque et rejoindre 1350 dollars l’once. Dans le cas contraire, si le projet est abandonné, l’aversion au risque devrait diminuer et les investisseurs devraient se détourner des valeurs refuge, l’or rejoindrait alors un niveau équivalent à 1300 dollars.