Pour en arriver à se poser une telle question, il faut admettre que quelque chose s'est passé récemment. Certes, on admet volontiers que l'or a pris ou prend le pas sur le dollar, mais, face à une situation inhabituelle, des craintes se sont avérées. Force est de constater que durant le dernier trimestre 2011, l'or a subi une glissade de près de 19%, ce qui, par voie de conséquence, a permis au dollar de se montrer un peu plus vindicatif. Cependant, tout en reconnaissant que même si l'or ne rapporte pas de dividendes ni de véritables intérêts, il n'en demeure pas moins qu'il se présente sous la forme d'une garantie de bénéfices en capitaux, allant même jusqu'à constituer une espèce d'assurance officieuse. D’ailleurs, les banques centrales et les investisseurs avisés ne manquent pas de se prémunir d’or, face à un éventuel et possible effondrement des marchés. Dans un entretien récent accordé à un éminent économiste, ce dernier soulignait qu'une once d'or demeurait une once d'or, au même titre qu'un baril de pétrole; mais qu'un dollar ne constituait qu'un instrument de mesure quelque peu ordinaire, puisque le président de la Réserve fédérale américaine pouvait inonder le monde de milliards de dollars. Enfin, un autre économiste s'étonnait de la comparaison entre l'or et le dollar, d’autant que l'or réussit là où le dollar pèche, à savoir, préserver ses possesseurs dans les moments de crises monétaires, justement.