L'année 2022 arrive à grands pas et, si l'on en croit les prévisions d'experts économiques et financiers, elle risque d'être assez mouvementée.
La semaine dernière, les sujets les plus récurrents étaient l'inflation et les politiques monétaires internationales. En particulier, les regards se sont tournés vers la Réserve fédérale américaine, qui tente d'atténuer la menace croissante de l'inflation, alors que les prix à la consommation ont connu une hausse annuelle de 6,8 %.
À première vue, la Réserve fédérale (FED) semble prendre au sérieux le risque croissant de hausse des prix à la consommation. Pourtant, certains analystes estiment que c'est trop peu et trop tard. La semaine dernière, la Réserve fédérale a quelque peu surpris les marchés en publiant ses projections économiques actualisées. La banque envisage désormais la possibilité de trois hausses des taux d'intérêt l'année prochaine. Toutefois, elle continue de minimiser la menace de l'inflation, qui devrait augmenter de 2,6 % l'an prochain.
En comparaison, la plupart des économistes s'attendent à ce que l'inflation se situe entre 3 et 6 % au cours de la première moitié de l'année, avant de commencer à baisser lentement au cours du second semestre. La banque danoise Saxo Bank a d'ailleurs récemment fait les gros titres avec sa prévision "Outrageous 2022", affirmant que si l'inflation des salaires devient incontrôlable, la pression sur les prix pourrait augmenter de 15 %.
Parallèlement à la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne a également adopté un ton légèrement plus belliqueux en annonçant un changement dans son assouplissement quantitatif, en déclarant qu'elle mettra fin aux achats liés à la pandémie en mars. Elle augmentera néanmoins les achats d'actifs dans le cadre de son programme régulier d'achat d'actifs.
Malgré ces éléments, les prix de l'or connaissent une certaine résilience. Cette semaine, le métal précieux a réussi à rebondir sur le support situé juste au-dessus de 1 750 dollars l'once et à repasser au-dessus de 1 800 dollars l'once. Les investisseurs commencent peut-être à se rendre compte que, quel que soit l'approche des banques centrales, elles ne seront pas pressées de se jeter sur l'inflation.
Source : Kitco