Après une période de consolidation de plusieurs mois qui a succédé au record du prix de l’once en août 2020, le cours de l’or suit un schéma récurrent de baisses abruptes et de rebonds tout aussi pentus, comme ce fut le cas en avril, en juin et en août. Il a ainsi perdu plus de 7 % depuis le début de l’année. Depuis mai, le marché est particulièrement atone avec le prix de l’once qui oscille entre sa résistance (1548 euros) et son support (1480 euros).

Ce manque de dynamisme est en partie dû aux bons indicateurs de l’activité économique aux USA ; la FED pourrait remonter ses taux directeurs pour limiter l’inflation, ce qui renforcerait le dollar et conséquemment fragiliserait le cours de l’or. Néanmoins, certains faits jouent en faveur d’un retour à la hausse.

1. La FED semble se diriger vers un resserrement monétaire

Plus les taux d'intérêt sont bas, plus le prix de l'or augmente ; pourtant, malgré la baisse des taux d’intérêt ces dernières semaines, les investisseurs restent prudents et attendent des actes de la part de la FED afin de se repositionner sur l’achat. Or, la Réserve fédérale des États-Unis semble s’orienter vers un resserrement monétaire et une réduction de ses achats d’obligations dès novembre, ce qui augmenterait les taux d’intérêt et fragiliserait l‘or. Cette décision ne devrait pas impacter significativement le marché du métal précieux ; par ailleurs, la faiblesse du cours actuel constitue une opportunité d’investissement.

2. Les banques centrales reprennent leur programme d’achats d’or

Les banques centrales sont nombreuses à avoir repris leur programme d’achats d’or qu’elles avaient délaissés pendant la crise sanitaire. Les quantités achetées ont retrouvé un niveau équivalent à celui de 2018 et 2019. L’or suscite également de nouveau l’intérêt des fonds de pension européens qui envisagent une augmentation de leur allocation dans les prochains mois.

3. D’autres sous-jacents influent sur le marché de l’or

Dans le domaine de la finance, les allocations du métal jaune dans les ETF augmentent et impactent positivement le cours. De même, la demande d’or en bijouterie s’accentue, même si elle ne permet pas encore de revenir au niveau d’avant Covid.

Ces éléments prêtent à l’optimisme pour les prochains mois, d’autant plus que l’or ne perd pas sa valeur et superforme dans la durée, indépendamment des crises.