L'or extrait en Afrique du Sud

Dans votre vie quotidienne, que ce soit l'or de votre montre, votre collier, voire même votre dentition, il existe de fortes probabilités que cet or provienne des mines d'Afrique du Sud, et plus particulièrement de l'affinerie Rand.
En effet, celle-ci se positionne comme étant la plus grande au monde. C'est là que l'or est transformé en lingots et pièces. Et l'on considère qu'environ un tiers de l'extraction de l'or est issu de la raffinerie Rand.
Autour de cette extraction de l'or, la tension et la sécurité sont au maximum. Les ballets incessants des hélicoptères démontrent la puissance de cette entreprise.
Un seul et unique objectif demeure: récupérer de l'or.
Très peu de voleurs agissent ici, compte tenu qu'un système sophistiqué permet de révéler les empreintes digitales de ces voleurs d'or.
Il faut savoir que cet or est puisé dans un bassin du Witwaters Rand, le plus riche et le plus profond du monde.
Chaque mois sont extraites 209000 tonnes de roches et de résidus qui, sur un an, aboutissent à une production de 28 tonnes d'or.
A elle seule, cette région a dégagé près de 40 % de tout l'or extrait de son histoire.
Il est remarquable de constater que l'Afrique du Sud détient des ressources aurifères dont on a du mal à croire à un tarissement prochain.
Certes, on creuse jusqu'à environ 3,5 km de profondeur, ce qui, forcément, décourage les voleurs potentiels; mais ce qui apparaît surprenant, c'est que cinq tonnes de roches ne restituent que 30 grammes d'or.
A la lumière de ces "détails", on se rend compte que l'épopée de la ruée vers l'or, du XIXè siècle, n'a plus rien à voir avec cette extraction "en gros", effectuée sous le contrôle de grands trusts ou cartels divers. Les moyens ne sont plus les mêmes : du tamis à la pelleteuse, plus d'un siècle s'est écoulé.
De nos jours, tant en Afrique du Sud, en Australie, en Chine qu'aux Etats Unis, les capitaux investis pour aboutir à une consommation d'or grandissante sont gigantesques. Bien sûr, ces capitaux rapportent des bénéfices, même si ces derniers sont parfois effectués au détriment d'une main d’œuvre travaillant dans les mines,et par forcément dans des conditions favorables.
Il faut savoir en effet que l'extraction de l'or s'effectue dans les mines, sous une température qui, sans gros climatiseurs, serait proche de 60°.
Nous devons, malgré tout, nous rendre à une certaine évidence : pour trouver l'or, les puits sont de plus en plus profonds. Cette réalité doit nous faire réfléchir, car on ne peut croire un seul instant que ces mines sont inépuisables. Oui, personne, à l'heure actuelle, ne sait où s'arrêtent ces mines d'or, mais si en bourse, on dit que "les arbres ne montent pas jusqu'au ciel", pour les mines d'or, on pourrait arguer que "les mines d'or ne descendent pas jusqu'au côté opposé de la terre". Qui vivra verra.
En attendant, on s'occupe d'affiner l'or, une fois extrait. On le transforme en barre brute, de l'ordre de 80 à 90 % d'or pur.
Qui pourrait croire qu'une barre de la taille d'un petit pain pèse néanmoins 32 kg ? Ce "petit pain" vaut son pesant d'or.
Dès que plusieurs barres sont prêtes, c'est un hélicoptère qui les transporte, dans un lieu que peu de personnes connaissent, sécurité oblige.
Cette charge est déposée le matin, puis, sous 36 heures, la "petite barre" s'est métamorphosée en or fin. Et ainsi, peut-on la retrouver, sous 48 heures, dans le coffre d'une banque qui l'attend impatiemment.

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