Le Demi-Souverain : retour sur son origine
Les pièces Demi-Souverains et Souverains négociées actuellement sur le marché international sont la version moderne des anciennes pièces anglaises éditées en 1489 sur l’initiative du Roi Henry VII.
Selon l’histoire, la mise en circulation de ces monnaies en or avait pour objectif de prouver au monde entier la souveraineté, la puissance et la splendeur de la dynastie anglaise. Ces anciennes pièces présentent sur leur avers l’écusson de la monarchie anglaise ainsi qu’une rose, le symbole des Tudor. A la différence des autres monnaies d’échange, ces pièces anglaises ne présentent aucune valeur faciale ni sur leurs faces ni sur leurs revers. Leur période de frappe a duré jusqu’en 1603, l’année marquant la fin du règne d’Élisabeth I.
Les effigies des Demi-Souverains et Souverains ont été inspirées de ces anciennes pièces d’or anglaises. Comme il a été mentionné au départ, ces pièces boursables n’ont été frappées qu’en 1817. Après l’abandon du métal jaune comme étant l’unité monétaire en Angleterre, la production de ces monnaies a connu un ralentissement. La Monnaie Royale de Londres n’a plus assuré qu’une infime partie de sa fabrication habituelle. Une grande part de la production de monnaies Demi-Souverain et Souverain a été externalisée à Bombay, Sydney, Melbourne et Pretoria pendant une certaine période, plus précisément jusqu’en 1932. Face à la multiplication des pièces d’or falsifiées sur le marché international, la Monnaie Royale a décidé de reprendre la production en 1957.
Les pièces Demi-Souverains et Souverains qui ont été éditées à cette époque ne peuvent pas, cependant, faire l’objet d’une négociation en bourse en raison de leurs caractères non respectueux des normes exigées par ce secteur. Ces pièces d’or ont été en effet produites à titre d’essai et sont essentiellement destinées au marché numismatique. Elles sont très appréciées des collectionneurs et des investisseurs privés. Quant aux modèles boursables, ces derniers ne seront conçus et mis en circulation sur le marché qu’en 2000. Cette seconde vague de production n’a pas toutefois perpétué.