Vendre de l’or pour compenser la dette publique de la Grèce

Vers la fin du mois de mars 2012, la dette publique de la Grèce s’affichait à 132,4% de son PIB. C’est ce que démontrent les résultats d’Eurostat.

Dette publique de la Grèce et politique d'austérité

Cependant, le niveau d’endettement d’Athènes a déjà été réduit de 33% comparé au dernier trimestre 2011. Cela est essentiellement dû au secteur privé qui a mis la main à la pâte, notamment en participant à l’échange d’obligations contre des titres qui sont associés à une échéance plus longue. Pour 2020, un tel plan envisage de ramener cette dette de la Grèce à 120% de son PIB. Cependant, la politique d’austérité qui doit être adoptée en contrepartie de ces aides ne fait que plonger la Grèce dans la récession. Un autre plan devait ainsi être envisagé.
Dans ce cadre, la France en particulier va reverser 754 millions d’euros à la Grèce, comme certaines banques centrales de la zone euro, afin de contribuer à résoudre la situation critique de la zone euro.

Vendre de l'or pour soutenir la Banque de France

Si la Banque de France renonce aux intérêts qu’elle a perçu, lesquels représentent ces 754 millions d’euros, c’est parce qu’elle a accepté de le faire vers le début 2011 lors du fameux PSI ou Private Sector Involvement. Pour y faire face ainsi que pour pallier le manque à gagner, vendre de l’or semble être la solution la plus évidente qui se présente à la Banque de France. Mais cela ne sera pas sans conséquence, bien au contraire. Cette importante concession de l’État français qui s’élève à 754 millions d’euros a été accordée aux créanciers privés, lesquels ont dû supporter la grande partie de la charge de la restructuration. 106,5 sur 335,6 milliards d’euros ont effectivement été effacés pour la Grèce grâce aux décotes consenties avec les échanges d’obligations.

Vendre de l'or : Pas la meilleure des solutions

Mais vendre de l’or pourrait vraiment faire diminuer la réserve d’or de la France alors que tous les pays du monde cherchent à renflouer ses réserves en la matière. Ce plan de la dernière chance pour la Grèce implique pourtant de telles pertes pour la BCE et les banques centrales nationales, dont celle de la France. Cela pourrait, semble-t-il, pouvoir ramener l’endettement grec à 100% de son PIB. Pour le moment, les doutes planent encore sur ce qu’il en sera réellement.
Vendre de l’or constitue certes une solution mais les dirigeants tentent de trouver des solutions moins radicales et plus tolérables, surtout que l’or a vraiment sa place dans le contexte actuel, avec les crises, les problèmes économiques et les soucis financiers. L’or est le meilleur moyen pour diversifier les réserves des banques centrales de nos jours. Vendre de l'or alors que les autres cherchent à en acheter démontrerait à quel point la situation est critique, sans parler de l’opinion publique à ce sujet, compte tenu de ce qui s’est déjà passé quelques années auparavant.

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