Prix de l’or : les indices qui attestent la continuité de la hausse
Les cours de l’or de 2000 à 2008 constituent des indices importants de la poursuite de la hausse des prix du métal jaune. Ainsi, sur cette période, ils ont quadruplé. Il faut pourtant mettre un petit bémol en appliquant l'inflation. On peut dire qu'ils ne sont pas encore parvenus à la moitié des niveaux de l’année 1980. Ce qui signifie que cette hausse peut encore continuer pendant quelques années. Ensuite, depuis 2002, le dollar n’a cessé de se dévaluer par rapport aux autres devises.
En fait, l’or est considéré comme étant le meilleur anti-dollar. Le FED crée excessivement de la monnaie, ce qui contribue à sa dépréciation tout en provoquant la hausse des prix aux Etats-Unis, comme dans le reste du monde. Tandis que le dollar diminue, l’or maintient son prix de par sa rareté. Cela montre à quel point le métal jaune est performant en période de stagflation. L’augmentation incessante de la demande d’or, surtout dans les secteurs de la en bijouterie et en industrie, constitue un autre indice irréfutable de la continuité de la hausse des cours de l’or. Les besoins progressent ainsi de près de 6% chaque année. Cette consommation ne risque pas de baisser dans les années à venir. En effet, le pouvoir d'achat en augmentation sur certains continuent va irrémédiablement entraîner une hausse de la demande. Des études montrent que chaque individu acquiert 0,7 gramme d’or chaque année. L’inde constitue le plus grand consommateur avec 23%, suivi de près par le Moyen-Orient, la Chine et les Etats-Unis avec respectivement 14, 13 et 11%. Du côté des besoins industriels, l’or est pour le moment quasiment irremplaçable. Ajoutez à tout cela un déséquilibre important entre l'offre et la demande, ainsi qu'un stock naturel d'or qui se réduit peu à peu... On comprend alors pourquoi la hausse des prix semble inéluctable.
En effet, l’offre des mines est largement en dessous des besoins finaux. Certaines sociétés exploitant des gisements ont même décidé de fermer les gisements qui sont les plus difficiles pour faire progresser la rentabilité. Par conséquent, la production d’or dans le monde stagne et a même déjà diminué. C’était le cas depuis 2001 où l’on ne comptait que 2 500 tonnes d’or extraites. Selon les estimations, il reste un peu plus de 100 000 tonnes non extraites. Il semblerait même que seule la moitié de cette quantité est exploitable. en imaginant que l'on puisse ouvrir de nouveaux filons, il faudrait encore entre 7 à 10 ans pour réussir à combler la différence. En attendant ce laps de temps, la demande sera toujours plus forte que la production. En fait, s’il 50 mines devraient prendre du service d'ici 2015, elles ne produiront que 600 tonnes. Et cela sans compter que d’autres gisements vont certainement fermer. Il faut également mettre dans la balance le prix d'extraction élevé. Ainsi, une once d'or demande 700 dollars pour être exploitée ! Ce tarif risque d'être à la hausse dans les années à venir et cela pourrait une nouvelle fois ralentir la production. En bref, il ne faut tabler que sur une progression de 4%, au maximum. La plupart de la demande sera satisfaite, par conséquent, par les ventes d’or des stocks des banques centrales. Pour toutes ces raisons et ces indices, il ne serait pas étonnant que le cours de l’or atteignent plus de 2 000 dollars l’once et ce, très rapidement.