Faire de bonnes affaires en évitant les pièces d'or destinées à la collection

Depuis 2008, les Euros-or font rage en France. Ces pièces d’or se vendent comme des petits pains et ce, dès leur sortie. 100, 250, 500, 1000, 2500 ou encore 5000 euros, la plupart disparaissent très rapidement dès qu’elles sont proposées à la vente. Il faut pourtant penser au fait que l’acquisition de ces pièces doit se faire avec beaucoup de précaution. Certes, elles ont une double valeur. D’une part, elles disposent d’une valeur qui leur est due à leur poids en or. Et d’autre part, elles ont également une valeur faciale qui, comme un billet de banque, est garantie en euros. Cependant, ces pièces ne sont tirées que sous un nombre d’exemplaire très limité.

A titre d’exemple, la 250 euros-or a été tirées en 2009 à 25 000 exemplaires seulement contre 50 000 exemplaires pour la 100 euros-or en 2008. Par conséquent, elles sont très recherchées par les grands collectionneurs. Une chose en amenant une autre, ces pièces acquièrent donc une valeur numismate importante, laquelle peut souvent dépasser leur valeur faciale. Aussi, les euros-or ne peuvent plus être considérées comme des pièces d’or d’investissement. Tant mieux si certaines personnes peuvent les obtenir à leur prix facial dans un bureau de poste ou via la Monnaie de Paris. Elles peuvent les revendre plus tard à un prix beaucoup plus élevé, soit avec une prime de 40% tout au plus. Autrement, il ne serait pas malin d’acheter une pièce euro-or à un prix plus élevé que sa simple valeur faciale vu qu’il sera très difficile de le revendre à un prix plus exorbitant encore. A moins bien sûr que l’acheteur ait une âme de collectionneur et qu’il compte garder la pièce pour ses propres envies.

Mais il ne s’agit là aucunement d’un investissement en or. D’autres raisons viennent s’ajouter à la liste pour ne pas faire de ces pièces euros-or des pièces d’investissement. De prime abord, il s’avère que ces monnaies en or sont très faciles à imiter. En effet, elles disposent d’une tranche très lisse qui est très simple à reproduire. Ce qui n’est pas le cas des pièces anciennes telles que les Napoléon, lesquelles sont très difficiles à copier. Par conséquent, le marché peut être dominé par des malfaiteurs qui vendent leurs copies à des prix moins élevés ou sinon, ce sont les acheteurs qui sont réticents à les acheter afin d’éviter de tomber sur des fausses pièces euros-or. Ensuite, la Monnaie de Paris peut encore réaliser d’autres tirages de ces pièces dans les mois ou années à venir. Si c’est le cas, les autres pièces déjà frappées ne pourront pas se vendre à des prix plus élevés que leurs valeurs faciales respectives.

En effet, les nouvelles pièces seront forcément proposées à des prix qui équivalent à leurs valeurs faciales. D’ailleurs, elles seront plus appréciées des collectionneurs par rapport aux anciens tirages vu leur état encore impeccable. Les euros-or peuvent donc ne pas devenir des pièces d’or rares dans les prochaines années à venir. Elles ne seront pas des pièces qui peuvent faire l’objet de bonnes affaires, pas dans le court et le moyen terme en tout cas. 

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