Améliorer les stocks d’or pour davantage de sécurité face à la crise

Même si toutes les banques centrales connaissent des baisses de leurs réserves d’or, elles ne reculent pas devant toute opportunité de changer cela et même de recharger leurs réserves d’or. Par conséquent, nombreuses sont les banques qui profitent des chutes du cours de l’or pour renflouer leurs stocks de métaux précieux lorsque le moment et les moyens le permettent.

La Thaïlande, le Kazakhstan, la Bolivie ainsi que le Tadjikistan ont par exemple déboursé près de 1,52 billion pour acquérir 26,7 tonnes d’or en tout. Les plus grandes banques centrales espèrent en faire autant, au moment opportun, afin de compléter leurs avoirs en or. D’ailleurs, la crise de la dette européenne ainsi que les politiques monétaires laxistes poussent les banques centrales à vouloir augmenter davantage leurs réserves d’or. Cet environnement est particulièrement propice pour l’acquisition de plus d’or. La part d’or que doit disposer les réserves des banques centrales n’est pas expressément précisée, mais il est clair que ces institutions doivent améliorer leurs stocks pour une meilleure assurance face à la crise. Cette recommandation s’adresse surtout aux pays émergents qui n’ont encore qu’un choix assez réduit en termes d’investissements possibles. De plus, la plupart des réserves des banques centrales sont évaluées en dollar alors que cette monnaie n’est pas protégée de la dépréciation. En tant que valeur-refuge, l’or peut améliorer les pertes éventuelles. D’ailleurs, la politique budgétaire des États-Unis ainsi que la politique monétaire laxiste de ce pays a de fortes chances de faiblir le dollar selon le Conseil Mondial de l’Or.

Compte tenu du fait de l’importance de l’or, certains pays ne reculent devant rien pour préserver leurs stocks. Le Venezuela a par exemple décidé de rapatrier ses réserves d’or placées à l’étranger. Cette décision a été annoncée au mois d’août 2011 par le président Hugo Chavez. Quant à la concrétisation, elle a commencé au mois de novembre de la même année, plus exactement le vendredi 25 du mois. Ce rapatriement concerne près de 200 tonnes d’or déposées au Royaume-Uni, soit l’équivalent de 10 milliards de dollars. Une grande partie de cette réserve est déjà en train de revenir dans les coffres de la banque centrale du Venezuela. Le président Vénézuélien ne s’est pas non plus privé pour souligner son envie de récupérer les 6 milliards de dollars conservés aux États-Unis et en Europe. Il pense les faire rapatrier soit en titres, soit en liquide. La possibilité d’un transfert d’une partie de ce montant vers les pays proches du Venezuela, politiquement parlant, est à considérer. Il s’agit notamment du Brésil, de la Russie et de la Chine. Les observateurs, les analystes et les experts trouvent que cette décision du président Hugo Chavez est fortement liée au gel des actifs de l’ex-leader libyen Kadhafi par la communauté internationale. Cela pourrait aussi s’expliquer par les problèmes que rencontre le Venezuela avec les compagnies pétrolières américaines. En procédant ainsi, le pays évitera d’indemniser ces compagnies avec ces fonds rapatriés si jamais le Venezuela n’obtient pas gain de cause dans ces procès.

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