Des petits producteurs d'or de plus en plus importants

Outre la Chine, il existe quelques pays et régions dans le monde qui peuvent devenir des acteurs importants de la production d’or. Il s’agit notamment des petits producteurs tels que la Tanzanie, l’Argentine, Les Philippines, la Bolivie, la Papouasie, le Brésil, l’Ouzbékistan, le Chili, le Mexique, la Colombie, le Maroc, le Ghana, le Mali et le Kazakhstan, entre autres... Ajoutez les uns aux autres, ils  assurent tout de même le quart de la production d’or mondiale en 2010. Cela représente une hausse considérable, si l’on se réfère à l’année 1969, où ces petits acteurs n'enregistraient que 10%. Il ne serait pas non plus étonnant de voir le Burkina rejoindre le groupe des pays producteurs d’or dans le monde.

En effet, la production du pays a atteint les 24,5 tonnes en 2010. Le gouvernement table cette production à 27 tonnes pour 2011. Les prévisions annoncent même les 40 tonnes pour 2012 si tout va bien. En tout cas, le pays a connu une augmentation de sa production qui était de 5, de 11,6 et de 24,5 tonnes respectivement en 2008, 2009 et 2010. Quoi qu’il en soit, dans les différents pays à fort potentiel de production, les compagnies minières ne cessent de chercher de nouveaux gisements d’or. Dans les forêts tropicales, dans les déserts, dans les régions polaires... On étudie toutes les pistes éventuelles. En attendant, il est quasiment certain qu’aucun pays ne pourra plus jamais réaliser les 1000 tonnes d’or produites par l’Afrique du Sud à une certaine époque.

S’il est vrai qu’il existe une corrélation positive entre le nombre de la population et la production d’or, cela ne sera pas toujours le cas d’ici 10 à 20 ans. En effet, la moyenne de la production d’or au monde a toujours été de 0,37 gramme par habitant et par an. C’était le cas pendant un siècle entier ! Cette moyenne a été quelque peu soutenue en 2010 avec les 0,36 gramme d’or par habitant et par an. Mais avec une estimation de la population évaluée à 7,2 milliards en 2020 et 1 milliard de plus en 2030, la production nécessaire pour respecter cette moyenne devrait être respectivement de 2803 et 3034 tonnes. Or, elle ne pourra pas suivre longtemps une aussi importante hausse. En effet, cette ressource limitée commence déjà à s’épuiser. C'est d'ailleurs cela qui est l'un des facteurs essentiels de la hausse des prix prévue pour les prochaines années.

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