L'or au cœur de toutes les préoccupations
Bien qu'il ne soit théoriquement plus la référence et l'étalon de la monnaie, l'or conserve un rôle monétaire important. C'est d'ailleurs pour cela que toutes les banques centrales de la planète continuent de stocker des quantités importantes. Contrairement à toute autre devise, l'or permet la conservation du pouvoir d'achat et c'est précisément ce qui fait son intérêt dans une stratégie de consolidation du patrimoine à long terme.
Plus qu'un véritable placement, l'or est donc avant tout une assurance contre la dégradation du pouvoir d'achat de la monnaie. Il protège principalement contre l'inflation et les dévaluations bien sûr, mais en fait il a tendance à protéger de la même façon de toute perturbation d'un système monétaire aujourd'hui plus fragile depuis l'abandon de l'étalon-or. Pour ces raisons, les conseillers en gestion de patrimoine recommandent généralement d'acheter, à des fins de diversification et de protection, jusqu'à 10% du patrimoine en or physique. A long terme, c'est la solution idéale pour se préserver d'un risque d'inflation. Il n’est pas possible d’envisager l’investissement en or comme les placements en actions. La vraie question consiste à se demander si l’on souhaite diversifier son portefeuille actuel et y ajouter des acquisitions en or. Si tel est le cas, il faut commencer dès maintenant car les petits investisseurs en or risquent d’être exclus du marché à plus ou moins long terme. Il y a essentiellement deux grandes catégories d’épargnants dans l’or : ceux qui veulent se protéger contre les catastrophes et ceux qui veulent simplement faire des bénéfices. Un troisième type cherche à combiner ces deux objectifs. Les besoins de ces derniers vont alors déterminer ce qu’ils vont inclure dans leur portefeuille. Les investisseurs trouveront dans l’or le moyen de protéger leur patrimoine.
En règle générale, il est souvent conseillé d’investir dans l’or entre 10% et 30% de son patrimoine. La plupart des investisseurs dans l’or font une acquisition en pensant que le cours va augmenter. Ils ne misent pas, dans un premier temps, sur le rôle sécuritaire du métal précieux. Sur le plan fondamental, le cours de l’or a toutes les raisons de poursuivre sa hausse. En fait, une grande partie de la production mondiale se concentre en Afrique du Sud, un pays où le secteur minier semble avoir de grosses difficultés à maintenir un niveau de production satisfaisant. Ainsi, le déficit de production est très important allant de 1 000 à 1 500 tonnes par an. A moyen ou long terme, une telle situation de marché conduira nécessairement à une explosion à la hausse des cours de l'or. Mais le seul moyen de combler un déficit aussi important est aujourd'hui une vente des stocks d'or des banques centrales. A l'inverse, puisque l'or est aussi un enjeu dans le rapport de forces monétaire au niveau mondial, d'autres banques centrales dont la Chine, achètent progressivement de l'or et augmentent constamment leurs réserves. Cet effort des banques centrales pour freiner la hausse de l'or n'est que partiellement couronné de succès. En effet, si l'once d'or valait moins de 300 Dollars en 2001, elle avoisine aujourd'hui les 1000 Dollars. Il ne faut pas oublier que la hausse du cours de l’or est due à la dépréciation du dollar américain. Les fondamentaux économiques plaident donc pour une hausse importante du cours de l'or à moyen et long terme du fait d'une situation de marché tout à fait déséquilibrée que ne pourront bientôt plus contenir les banques centrales ni le Fonds Monétaire International.