De La chute de l'empire romain au Napoléon or
A la chute de l'empire romain, les Francs reprirent les ateliers de frappe et perpétuèrent la technique ainsi que la forme des monnaies en or héritées. L'image de l'empereur est maintenu durant un certain temps sur les pièces avant que les Mérovingiens envisagent une autre apparence aux monnaies frappées. De Clotaire II à Caribert II en passant par Dagobert, chacun a vu son portrait orner les monnaies durant son règne.
Dans la France féodale, l'émission de monnaies est calquée sur le morcellement du territoire. Il existe effectivement un grand nombre de pièces issues de différentes origines mais rares sont les monnaies en or. Pour retrouve une circulation plus courante, il faudra attendre le XIIIème siècle es le règle de Philippe Auguste. C'est à cette époque qu'on assiste à une uniformisation de l'émission des pièces en or. Le premier écu or fait son apparition sous Louis IX et devient le standard français. Le franc fait sa première incursion en 1361. Il est frappé pour payer la rançon nécessaire pour la libération de Jean II le Bon. Retenu prisonnier par les Anglais, il fut ainsi à l'origine de cette pièce d'or titrant à 3,88g. Le franc à pied prend le relais de cette monnaie. Il présente la même valeur et le même poids mais est frappé à l'effigie de Charles V, fils de la précédente tête couronnée.
La Renaissance voit un raffermissement des dispositions concernant la frappe des monnaies. Les ateliers habilités sont rigoureusement sélectionnés tandis que les techniques mûrissent, portées par des facteurs divers. Entre autres, il faut signaler l'introduction de l'art de la médaille depuis l'Italie. L'arrivée d'or en quantité depuis les Amériques entraîne un épaississement des monnaies en or et les détails se précisent. L'arrivée des machines permet des rendus plus nets et plus ronds. Les XVème et XVIème siècles voient ainsi fleurir toutes sortes de pièces telles la monnaie en or François Ier ou Henri II. A partir du XVIIème siècle, le franc d’or est définitivement supplanté par le Louis frappé au balancier de façon mécanique.
Avec la Révolution, c’est une nouvelle pratique encore qui a cours dans la frappe des monnaies. Il faut rappeler qu’à cette époque, le contexte est celui d’une importante crise monétaire. Cela se traduit, entre autres, par une raréfaction des métaux destinés à être fondus dans la fabrication de monnaie. L’or et l’argent sont ainsi thésaurisés. La loi du 15 août 1795 institue alors le franc comme monnaie nationale. Les termes de cette loi spécifient entre autres, les subdivisions existantes dans un franc, soit 100 centimes et 10 décimes. Une autre série de lois va porter sur le franc et les conditions de son usage. Les textes émis le 27 mars 1803 définissent la valeur métallique du franc et conforte son existence légale. C’est Napoléon qui définit son rapport or-argent. Le franc germinal est celui frappé à l’effigie de Bonaparte. La pièce de 20 francs remplaçant le Louis d’or prend rapidement le surnom de napoléon. Son émission persiste sur les deux siècles suivants. A chaque changement de tête couronnée, une nouvelle édition est lancée à l’effigie du tenant du trône. La persistance de ces monnaies de 20 francs se prolonge jusqu’en 1914.
Sur le marché numismatique, d’autres pièces anciennes de l’histoire suscitent la passion des collectionneurs. Leur valeur marchande est toujours fonction de leur origine, des techniques de frappe et de la richesse de leurs détails ainsi que l’état de conservation. Il faut rappeler que moins une monnaie en or a circulé, plus elle est rare et plus sa valeur sur le marché des échanges de monnaies anciennes est grande. On peut prendre pour exemple, la rareté de la monnaie en or chinoise. En effet, elle n'était pas courantes dans le commerce de la Chine. C'est uniquement entre 475 et 222 avant JC que l'on retrace l'édition d'une pièce en or du côté de cette civilisation. Son trait particulier résidait en sa forme, carrée. Cette plaque d'or fin n'avait pas de valeur stable. En fonction de la marchandise à payer, on en découpait des petits bouts. C'est le poids de l'or contenu dans chaque plaque qui permettait finalement d'en apprécier la valeur. Le poinçon régulier de la surface est une autre caractéristique de ce moyen de paiement. Vous l'aurez compris : se lancer dans l'achat de monnaie en or demande une connaissance minimum. C'est là la clé d'un investissement susceptible de générer des bénéfices.