L’or en bourse, la valeur refuge par excellence
Il semble donc bien que l’or soit plus que jamais considéré comme la valeur refuge à disposer. En analysant l’offre et la demande en or en bourse, cette affirmation semble tout à fait adaptée à la situation actuelle. Du côté de l’offre en particulier, l’on sait que l’or est pratiquement indestructible. Il peut être réutilisé autant de fois que possible. Par conséquent, une grande partie de l’or extrait sous terre depuis l’existence de l’humanité est encore disponible sur terre.
En 2010, cette production est estimée à près de 164 000 tonnes d’or. D’ailleurs, en cette même année, la production minière pouvait alimenter l’offre à raison de 62%. Quant au 38% restant, il était assuré par le recyclage. Il n’empêche que les gisements des plus grands pays producteurs tels que l’Afrique du Sud ont très fortement baissé. En tout cas, jusque dans les années 80, c’est de ce pays que provenait la moitié de la production d’or dans le monde. Tandis qu’en 2010, l’Afrique du Sud n’était plus que le 5e producteur d’or. Elle est ainsi devancée par les États-Unis, l’Australie, la Russie et la Chine. A contrario, ce dernier pays, la Chine, a connu une ascension dans sa production avec + de 65% entre 2004 et 2010.
En ce qui concerne la demande en or de bourse pour la même année, elle devient de plus en plus importante. En effet, en 2010, la joaillerie accaparait les 50% de la demande selon les statistiques du World Gold Council. L’industrie, notamment dans le secteur électronique, s’en est prise à 12% tandis que 38% étaient destinés aux investisseurs qui misent sur les pièces et les lingots d’or. En termes de pays, c’est l’Inde qui est le premier importateur dans le monde. Sa population en a beaucoup besoin pour en faire des bijoux. Par contre, la demande évolue de diverses manières compte tenu des débouchés.
À titre d’exemple, le cours de l’or pour l’industrie est essentiellement dépendant de l’activité économique mondiale. Le recours à ce métal jaune dans la joaillerie est très sensible aux prix. Et enfin, le cours de l’or en bourse pour les investissements a tendance à augmenter en période d’inflation et de crise. Pour parler de l’évolution en particulier, la part de la joaillerie et de l’industrie a beaucoup reculé ces dernières années. En effet, elle est passée de 95 à 62% entre 2000 et 2000. Par contre, la demande globale s’est développée en 2011. Cela est dû au fait qu’en temps de crise financière et économique, le métal jaune est considéré comme un investissement sûr, beaucoup plus sécurisé que les devises qui existent.
Il s’avère aussi que ce sont surtout les investissements qui influencent sur l’oscillation des cours de l’or, au détriment de la demande industrielle. Les investissements des banques centrales en sont les principaux facteurs vu qu’elles détiennent près de 20% de la réserve mondiale. Voilà pourquoi les cours de l’or en bourse ont fortement grimpé en 2011, atteignant des sommets historiques en août et en septembre. Pour la Chine en particulier, le premier pays producteur mondial depuis 2007, elle connaît une croissance fulgurante de sa demande, à cause notamment du secteur de la joaillerie. Il y a de fortes chances, au rythme où vont les choses, qu’elle devienne aussi le premier consommateur dans le monde, à la place de l’Inde d’ici 2020.