L’Afrique et son rôle dans le cours de l’or

L’Afrique a ainsi un grand rôle à jouer dans le cours de l’or actuel. Déjà, ce continent produit une grande quantité d’or chaque année. Et compte tenu du fait que la production de ce métal jaune dans le monde ne peut pas répondre à l’ensemble de la demande, il est évident que plus l’Afrique produit de l’or, plus le prix de l’or peut être stabilisé.

Cependant, tout ne dépend pas entièrement des États africains. En effet, comme on l’a vu précédemment, les grandes compagnies qui exploitent les mines africaines tirent un grand profit de leurs travaux, contrairement aux mineurs locaux et aux États concernés. De plus, des réseaux de contrebandes détournent le quart, voire même le tiers de la production d’or en Afrique pour financer des activités louches ou pour se remplir les poches au détriment de la communauté et de la population africaine. Cette partie détournée de l’or africain, fondu et acheminé en dehors du continent a un impact direct sur le cours de l’or dans le monde. Il semble que les responsables officiels ainsi que les fonctionnaires africains œuvrant dans le secteur des mines ont du mal à avoir toutes les informations relatives à la part des compagnies occidentales d’exploitation.

Les conditions d’extraction des mines africaines par ces firmes ainsi que la redistribution des profits sont loin d’être complètes, claires et transparentes. Voila pourquoi de nombreuses organisations non gouvernementales élèvent leurs voix en Afrique. Elles visent avant tout à protéger les intérêts des travailleurs africains dans ces mines. Ces derniers sont en effet bien lésés par rapport aux employés de ces entreprises. Et pourtant, ce sont eux qui travaillent durs. Ces ONG souhaitent aussi dénoncer les démarches et les politiques peu satisfaisantes de ces grandes firmes. Il existe même désormais une campagne particulière menée et soutenue par 300 ONG venues des quatre coins du monde qui a pour but d’avoir des réponses ainsi que des rapports réguliers et transparents de la part de ces compagnies d'extraction. Cela peut concerner, entre autres, le montant des redevances et des taxes à verser à l’État.

Compte tenu de tous ces points énoncés plus haut, tant que les problèmes occasionnés essentiellement par les firmes d’extraction présentes en Afrique ne sont pas résolus, le prix de l’or sur le marché mondial ne pourrait pas se stabiliser ou diminuer. En effet 50 tonnes d’or par an, lesquels sont détournés chaque année sur le continent, pourraient faire une différence non négligeable sur le marché mondial, car ils représenteront toujours 50 tonnes de plus à proposer de manière légale à la vente. Et comme l’offre d’or n’est jamais à la hauteur de la demande, chaque tonne d’or à vendre est toujours importante. De plus, la production de l’or a tendance à baisser chaque année, par conséquent, si une partie de l’or africain continue à s’envoler, cette baisse sera  ressentie fortement. L’achat d’or sera toujours ainsi conditionné, en partie, par la situation africaine.

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