Cours de l'or : une croissance continue
Toutes les monnaies en or ont une valeur et elles sont au moins égales à leur poids en or. La prime d'une pièce est la différence entre le prix de l'or fin qu'elle contient et son prix réel. Le cours de l'or au poids est fixé sur la place de Londres par la London Bullion Market Association (LMBA). Les cours de l’or sont donnés de manière quotidienne pour le lingot d'un kilo, le Napoléon ou la pièce de 20 francs or, la pièce de 20 francs Suisse, le Souverain, les pièces de 20 dollars or, les pièces de 10 dollars or, les pièces de 50 Pesos, les Florin et les Krugerrands... De nombreuses monnaies ont ainsi une valeur numismatique très largement supérieure à leur simple valeur en or. La valeur numismatique des pièces varie selon différents critères. Parmi ceux-ci, les quantités de pièces frappées, les particularités de fabrique ou encore les marques d'ateliers... A l'heure actuelle, le marché de l'or est libre et les négociations sur les prix se font de gré à gré. L'or conserve plus que jamais son rôle de réserve de valeur et conservera certainement sa valeur face à la volatilité des monnaies. A moins d'un effondrement brutal et massif de l'économie mondiale, on ne peut pas imaginer que l'or perdra sa valeur. Dans une période de crise financière comme celle que nous traversons depuis 2008, la plus grave depuis la récession de 1929, la fragilité des valeurs monétaires comme des entreprises renforcent un peu plus encore la force de l'or.
Les banques internationales ne s’y trompent d’ailleurs pas puisque c’est précisément pour cette raison qu’elles ne cessent, depuis deux ans, d’investir dans l’or et dans des proportions jamais vues auparavant Cette engouement soutient ainsi la croissance du cours de l’or. Aujourd’hui, ne pas protéger son patrimoine en mettant une partie dans l’or, comme le font les banques, constitue un risque important. En effet, investir dans l’or est un bon placement à court et à moyen terme. D’une part, l’incertitude très forte pesant sur les valeurs financières est durable tant la situation des économies occidentales est fragile avec le risque d’effondrement le plus élevé des 80 dernières années. Cette menace amène constamment les fonds vers l’or. D’autre part, les économies occidentales se remettent, comme dans toutes les périodes de crise, à être inflationnistes. La hausse des prix, assez maîtrisée en Occident depuis des décennies, redevient en effet forte dans de nombreux pays. D’autant que cette inflation est tirée, au-delà de la crise financière, par des facteurs durables tels que le dynamisme de l’économie asiatique, en particulier celui de la Chine. C’est ainsi que le pétrole et les matières premières ont vu leur cours fortement croitre ces dernières années. Le coût de revient des produits manufacturés, qui nécessitent de l’énergie et des matières premières, a donc augmenté, obligeant les entreprises qui vendent ces produits à augmenter leurs prix. Cette inflation, à la fois structurelle et conjoncturelle, baisse la valeur des monnaies puisque la même quantité permet d’acheter de moins en moins de biens. Dès lors, une même quantité d’or vaut donc de plus en plus en monnaie. Sur le long terme, la valeur de la monnaie de papier tend évidemment à décliner année après année, que ce soit par dévaluation ou bien simplement par l'inflation. Ceci complique la tâche de tout épargnant souhaitant préserver le plus possible son patrimoine au fil des années.
Depuis 1914 par exemple, date à laquelle les derniers Napoléons furent frappés en France, la valeur de cette pièce d'or a été multipliée par 10 000. Et pourtant, le pouvoir d'achat de l'or est resté à peu près constant durant cette période.