La bourse et l'or : des mines sud-africaines à la bourse de Paris
L’histoire de la bourse et l'or a commencé il y a de cela des décennies.
En fait, l’or attire inévitablement les hommes de toutes les générations. Il possède aussi de tout un tas de qualités qui lui a valu une place de monnaie de choix.
En effet, ce métal jaune est avant tout interchangeable, mesurable, divisible et impérissable. De plus, il est associé à une acceptation universelle ainsi qu’à une grande valeur.
A cela s’ajoute le fait que l’or soit rare, facile à reconnaître et difficile à contrefaire. La plupart des développements culturels, de l’avancée humaine et de la stabilité politique et économique des pays ont été favorisés par l’or.
Les ruées vers l'or
Il est ainsi normal qu’il y ait eu des ruées vers l’or dans le monde et que la bourse et l'or se soient associés.
La plus importante d’entre ces ruées dans toute l’histoire des mines d'or a commencé en 1871, en Afrique du Sud. Celle-ci s’est accélérée en 1887 notamment à Johannesburg et à Krugersdorp. Cecil Rhodes, un homme d’affaires Anglais a voulu créer un endroit désigné comme un Gibraltar de la finance.
Seulement, les Boers ou les pionniers blancs d’Afrique du Sud, ont vu les choses autrement et taxent donc les mines d'or. Les Anglais ont pourtant pour ambition de consolider leur stock d’or à Londres et désirent réellement s’emparer du Transvaal, une région du nord-est de l’Afrique du Sud. Ils ne veulent surtout pas céder très facilement comme ils l’ont fait lors de la Première guerre des Boers entre 1880 et 1881. Aussi, Cecil Rhodes est même venu à appuyer une tentative de coup d’État. L’Afrique du Sud a quadruplé sa production d’or lors de la décennie 1890.
La bourse et l'or des mines sud-africaines
L’introduction à la Bourse de Paris des actions de mines d'or sud-africaines a permis d’augmenter les capitaux et d’accélérer la production entre 1894 et 1895. Depuis, la bourse et l'or se sont alliés pour de bon.
Cela constitue d’ailleurs une démarche très symbolique quant à ce qui se passe à Londres. Les dividendes qui ont pu être distribuées grâce à ces mines d'or ont très fortement progressé entre 1889 et 1895.
En effet, elles s’élevaient à 10 millions en 1889 contre 66 millions en 1895. De nombreux experts et spécialistes s’intéressent ainsi de très près à la géologie sud-africaine. Certains évoquent que cette région peut produire jusqu’à 349 millions de sterling sur une durée de 14 ans.
Les acheteurs d’actions relatives à ces mines d'or sud-africaines affluent dans le monde entier. Rien que pour l’année 1894, l’action d’une compagnie réputée a pu passer de 115 à 194 francs sur une seule et même année. 1895 a été l’année la plus spéculative.
Les actions d’une société dont le but consiste è lancer des sociétés minières est monté jusqu’à 2000 livres en quelques semaines alors qu’elles étaient de 10 livres auparavant. L'histoire de la bourse et de l'or sud-africaine fait entrer en jeu une soixantaine de compagnies différentes, surtout durant l’effervescence de 1894-1895. Plusieurs autres sociétés minières ont vu le jour en 1899, suite à la mobilisation d’importants capitaux.
Le fait est que les mines d'or sud-africaines nécessitent de creuser très profondément.