Revendre de l’or : une tendance nourrie à coup de publicité
De plus en plus, l’idée de revendre de l’or effleure les personnes qui en possèdent en assez grande quantité. Les tendances à la hausse soutenue du cours de l’or ont effectivement de quoi lancer des vocations. En temps de crise, il a toujours été d’usage de revendre ses objets les plus précieux. La question est évidemment de savoir si ce réflexe peut réellement s’avérer payant pour celui qui s’y lance. Le fait est que revendre de l’or est présenté au public comme une aubaine à saisir.
Des spots publiés aux heures de grande écoute viennent même y mettre leur grain. Sans parler des prospectus qui affluent dans les boîtes aux lettres ou les annonces qui jonchent les pages des petites annonces.
Mais attention, entre revendre de l’or pour en tirer parti et se faire leurrer, il n’y a souvent qu’une limite, très vite franchie. Il s’avère effectivement que porté par le désir de manier des euros sonnants et trébuchants, un vendeur lambda ne prend pas toujours le temps de considérer profondément sa démarche. Or il s’avère que vendre des bijoux sur les sites est le plus sûr moyen d’en tirer un prix moindre que ce qu’ils valent. Le scénario est le suivant. La forte demande actuelle devrait vraiment plaider en faveur d’une hausse similaire du cours du rachat de l’or.
Dans la pratique, un gain d’environ 5% sur la valeur des objets en or devrait être la règle. Et cependant, force est de constater que l’on se fait souvent racheter son or à des montants inférieurs de 10 à 20% de ce que le client pourrait encaisser.
Sans oublier d’évoquer les 11,5% de taxe qu’il faut déduire du montant de la transaction. C’est souvent un prix bradé qui aura finalement été proposé en échange de biens qui auraient pu être protégés comme les valeurs refuges qu’ils sont.