On le répète depuis longtemps : l’argent a du potentiel et est appelé à prendre en valeur à moyen terme. Pourtant, il se pourrait qu’on perçoive les prémisses de cette hausse dès l’année prochaine. Le métal gris a toujours suivi les variations de l’or mais en les amplifiant, c’est pourquoi encore récemment il stagnaient tous deux au dessus de plus bas de cinq mois avant de rebondir avant le weekend.

Jeudi 07/12, l’or chutait vers son plus bas de juillet à 1244 dollars l’once, suivi de près par l’argent dépassant ses plus bas de cinq mois à 15,65 dollars l’once. Puis, dès le lendemain, soit vendredi 08/12 l’argent reprenait 20 cents au LBM, ce qui ramenait le ratio or/argent à 79 onces d’argent pour une once d’or. Ce niveau constitue le plus haut atteint depuis avril 2016 tandis que la moyenne annuelle pour 2017 se situait autour des 73,6.

Celle-ci équivaut à rendre l’or un tiers plus cher en terme d’argent que sur le dernier demi siècle. La banque allemande Commerzbank prévoit un déficit entre offre et demande en argent pour 2018. L’argent devrait alors atteindre 18 dollars l’once, ce qui amènerait le ratio or/argent à 75.

En mai 2003, ce ratio avait dépassé 80,45 pour finalement redescendre à 46,4 dès novembre 2006. Ainsi, en un peu plus de trois ans le métal gris avait connu une augmentation de 208%. Puis, de novembre 2008 à avril 2009, le ratio or /argent avait à nouveau dégringolé de 79,3 à 32,6. Cette évolution équivaut à une augmentation de 365% pour le métal gris contre 91% pour le métal jaune.

Encore une fois, il est nécessaire de rappeler que les utilisations industrielles et commerciales de l’argent se multiplient et que le principal secteur en terme de demande est le photovoltaïque, lui-même en plein essor. Certes les réserves d’argent sur la surface du globe sont 19 fois plus grandes que celles de l’or mais l’argent ne faisant pas l’objet d’un recyclage systématique tel que l’or peut l’être, ces réserves finiront inévitablement par diminuer tandis que la demande sera croissante.

A titre d’exemple ce serait près d’un milliard d’onces d’argent qui auraient été utilisées dans la production de produits de consommation sur les dix dernières années, un chiffre vertigineux. C’est pourquoi certains investisseurs de renom tablent sur une flambée des cours de l’argent qui pourraient emmener l’once à 100, voire 660 ou 1000 dollars.

Face à ces prévisions enthousiasmantes, il est aisé de se préparer en investissant, ne serait ce que de manière périodique. Sans investir des millions, il est déjà possible de se constituer un petit capital au vu du prix - pour l’instant – dérisoire du métal gris.